Le président américain pousse au maximum le soutien à l’innovation technologique, tandis que l’essor de l’Europe est freiné par son obsession d’une régulation de l’IA.
Loin du « réarmement démographique » promis par Emmanuel Macron, l’effondrement des naissances constitue aujourd’hui un puissant facteur d’accélération de la crise française.
François Bayrou a renoncé aux transformations radicales du XXIe siècle.
Avant même son investiture, Donald Trump a commencé à redessiner le capitalisme et le système international. Il assume désormais une Amérique impériale qui se réclame des mêmes principes que les tyrannies et les régimes autocratiques du XXIe siècle.
En érigeant le projet de loi de finances pour 2025 en arme de destruction massive de l’économie, la politique budgétaire poursuivie par les gouvernements de Michel Barnier puis de François Bayrou va exactement à l’opposé des intérêts de la France.
Pour la première fois depuis 1945, l’Union ne peut plus s’arrimer aux États-Unis.
Si le premier quart du XXIe s’achève sur la clôture définitive du cycle de la mondialisation, une nouvelle ère s’ouvre, dominée par la rivalité des puissances, le rôle central des États et la priorité donnée à la sécurité.
La volonté du chef de l’État d’« européaniser » la capacité de dissuasion nucléaire de la France n’a pas de sens.
L’Italie a régulièrement été, pour le meilleur et pour le pire, le laboratoire des innovations politiques en Europe : elle a inventé le fascisme, la démocratie chrétienne, la médiacratie avec Silvio Berlusconi, la coalition des populismes entre le Mouvement 5 étoiles et la Lega. Avec Giorgia Meloni, elle expérimente un post-populisme qu’elle entend désormais exporter en Europe.
La visite d’État qu’effectue Xi Jinping en France à l’occasion des 60 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre notre pays et la République populaire de Chine intervient dans un moment décisif. La mondialisation se militarise et la dynamique de la violence s’emballe en Ukraine, au Moyen-Orient et en mer de Chine.
Kant, les Lumières et l’esprit de l’Europe
L’État, en se rapprochant de la faillite, se transforme en kleptocratie: pour continuer à dépenser, la puissance publique est désormais prête à tout.
L’Europe est la grande perdante de la nouvelle donne issue de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La France n’a jamais été aussi exposée et vulnérable depuis les années 1930, prise en tenailles entre sa décomposition intérieure et la montée des tensions internationales.
Avec Emmanuel Macron, notre pays, qui était la clé pour traiter des enjeux africains, est devenu un repoussoir dont tous se détournent. Le naufrage français coupe ainsi l’Europe d’un continent décisif pour son avenir.